Bordeaux Aquitaine Marine

Bateaux traditionnels de l’Aquitaine

L

es

bateaux

présentés

sont

les

principaux

types

trouvés

dans

le

Golfe

de

Gascogne

sud.

On

pourra

trouver

des

compléments

sur

mon

site

spécialement consacré aux bateaux de travail :

http://dossiersmarine5.org

Bachet

Bateau

de

charge

de

l'Adour

dans

la

deuxième

moitié

du

19e

siècle.

Ce

bateau

était

à

fond

plat

avec

un

mât

implanté

sur

l'avant,

avec

tableau

arrière

incliné

et

pavois

important.

La

coque,

qui

est

construite

à

franc-bord,

mesure

12

à

18

mètres

de

long.

Leur charge n'excédait pas 20 tonnes. Le mât est sur l’avant avec voile rectangulaire

au

tiers

sur

une

longue

vergue,

donnant

une

grande

surface

toilée.

Certains

étaient

pontés et cabannés.

le Gave, bachet de Peyrorade en 1880

Biscayenne

- orth. biscaïenne .

Embarcation

à

deux

mâts

à

gréement

carré

dont

celui

de

l'avant

est

incliné

vers

l'autre.

La

grand-voile

est

deux

fois

plus

grande

que

la

misaine.

Les

deux

extrémités

sont

pointues.

Les

biscaïennes,

assimilées

aux

yoles

étaient

embarquées

à

Bordeaux

sur

les

navires

de

guerre

pour

les

expéditions

lointaines au 18e siècle.

Chaland de l'Adour

chaland de l’A dour

Bateau

de

l'Adour

de

4.50

à

8.50

m

de

long

pour

1.70

m

de

large

en

moyenne,

caractérisé

par

des

flancs

rectilignes, aux extrémités relevées et pointues, à fond

plat.

Certains

étaient

équipés

d'une

voile.

Il

s'agit

d'un

des

plus anciens bateaux du fleuve, remontant probablement au Moyen-Age.

Chalibardon

-

syn.

bateau

couvert

-

Bac

à

voile

de

l'Adour

à

étrave

pointue

et

arrière

légèrement

redressés.

On

le

mentionne

pour

la

première

fois

à

la

fin

du

17e

siècle,

il

ressemble

à

une

tilhole

allongée

de

22

mètres

de

long

pour

un

port

de

34

tonnes

.

Propulsé

à

l’aviron,

il

a

en

plus

une

petite

voile

carrée au tiers plantée sur un court mât sur l’étrave. Il est gouverné par un aviron de queue ressemblant à celui de la

galupe.

Chaloupe de Bassin d’Arcachon

« Ces chaloupes ont 9m 744 de quille, 4m de large, deux mâts, autant de voiles, un gouvernail; elles sont munies de bons avirons, de câbles, d'un grappin ou d'une petite ancre au besoin.» (in Jouannet - Statistique du département de la Gironde, 1843). « Ce sont des chaloupes du port de quatre à cinq tonneaux environ qui ser­vent à cette pêche et non à ce qui se pratique dans le bassin. Ces chaloupes portent gouvernail, ont trente pieds de quille et douze pieds de large, sont montées de deux mâts ayant chacun une voile. Elles doivent aussi être munies de bons avirons, de câble et de grappins ou petites ancres en cas de besoin. Elles ont ordinairement pour la pêche du péougue douze hommes d’équipage». (Le Masson du Parc, 1727) Chaloupe de Royan « Près de Royan, on nomme ainsi un bateau de 12 à 15 m, jaugeant entre 20 et 40 tonneaux, gréé de voiles au tiers, portant un long bout-dehors, et deux ou trois mâts : misaine à l’avant, presque vertical, surmonté parfois (pour les régates) de son hunier, grand mât, au centre, incliné fortement sur l’arrière avec taillevent et hunier, et très souvent tapecul, complètement à l’arrière, avec une voile aurique. Très bon voilier aux formes rebondies, pincé aux deux extrémités avec une étrave et un étambot pratiquement perpendiculaires à la quille, il se couvre progressivement d’un pont et d’un pavois ajouré avec batayolles. Ainsi s’exhibaient les chaloupes, qui évoluèrent pour devenir bateaux pilotes et se métamorphosèrent peu à peu pour plus d’efficacité …». (Guy Landry, 2008)

Couajadour

var. Couajadour bastard - Embarcation destinée à être utilisée comme allège sur la Moyenne et la Basse Dordogne. Il mesure de 16 à 17 mètres pour une largeur de 3.5 mètres.

Courau

-

orth.

coureau, courau, courraud. –

syn.

coureauleur, couralin, grand bac (Adour).

courau de l’Adour

1

.

Le

courau

de

l'Adour

est

une

embarcation

large

à

fond

plat,

carré

aux

extrémités,

et

amphidrome.

Ses

dimensions

ont

évolué

au

19e

siècle

pouvant

atteindre au maximum 14.25m de long avec un bau de 3.45 m. Conduit par deux mariniers, il pouvait transporter jusqu'à 60 personnes.

2

.

Embarcation

légère

de

petits

fonds,

qui,

dès

le

14e

siècle,

descendait

la

Garonne,

l'Isle

ou

la

Dordogne

vers

le

port

de

Bordeaux

avec

ses

charges

de

vin

et

de

céréales.

La

construction

était

très

simple

avec

des

fonds

plats,

des

extrémités

triangulaires

et

l'absence

de

fargues

sur

les

flancs

ouverts.

La

coque

fait

4

à

20

mètres

de

long

et

elle

possède

un

très

long

aviron

de

queue

qui

fait

en

même

temps

gouvernail.

Le

coureau

de

Dordogne

avait

un

mât

rabattable

avec voile au tiers, et parfois un petit mât supplémentaire sur l'étrave avec une

voile

au

tiers.

La

cale

était

ouverte

sur

les

petits

coureaux

qui

remontaient

très

en amont avec un petit pontage à l'avant et à l'arrière. Les coureaux qui

remontaient

l'Isle

jusqu'à

Périgueux,

étaient

un

peu

plus

larges

du

fait

des

gabarits

supérieurs

des

écluses

et

avaient

un

petit

tapecul

gréé

au

tiers en plus du mât d'étrave et du mât principal.

3

.

Ce

type

subsistait

encore

à

la

fin

du

19e

siècle

Il

avait

grossi

en

taille

(dimensions

moyennes

:

LHT:

32

m,

B:

7

m,

C:

2

m)

et

jaugeait

en

moyenne

65

tx

(certains

portaient

jusqu'à

100

tx)

et

on

le

trouvait

en

Charente

ainsi

que

sur

l'Adour.

Quant

aux

couraux

du

Dropt,

ses

caractéristiques

étaient

les

suivantes

:

longueur

de

8

m

à

20

m,

tirant

d'eau

de

0,20m

à

0,50

m,

jusqu'à

50

tonnes

à

pleine

charge;

pour

les

plus grands : 4 m de large au fond, 5 m de large aux bords, bords à 1 m au dessus du fond.

4

.

Bac ostréicole du bassin d'Arcachon avec deux extrémités terminées par un plancher large, courbe et peu incliné.

Couralin

Le

couralin

est

un

petit

courau

de

moins

de

15

tonnes,

avec

un

avant

à

marotte

et

un

arrière

à

tableau,

légèrement

relevés.

Tout

sur

l'avant

se

trouve

un

court

mât

légèrement

penché

vers

l'arrière

avec

une

voile carrée au tiers. Il mesure de 4 à 6 mètres de long avec un bau de 1.3 à 1.4 m. Il y a deux paires de

tolets.

Il

était

utilisé

pour

traverser

la

rivière

avec

4

personnes.

On

trouvait

encore

des

couralins

jusqu’au début du 20e siècle

couralin (dessin A. Clouet)

Coutrillon

- Embarcation garonnaise ayant succédé à la miolle au milieu du 19e siècle à La Réole. Il jaugeait en moyenne 80 tx avec un mât àvoile carrée au tiers ou sur vergue (dimensions : 25 à 30 m de long pour 5 m de large). La coque était relevée sur l'avant et avait un seuil large. Il était propulsé uniquement par halage et disparut au début du 20 e siècle. On en recensait aussi à cette époque sur l'Adour

Courpet

-

syn.

gabarot, gabarrot, gabareau.

Embarcation

de

la

Dordogne,

en

amont

d'Argentat,

dite

"embarcation

perdue"

car

elle

ne

servait

qu'à

la

descente

de

la

rivière

pour

le

transport

et

était

sacrifiée

à

l'arrivée

à

Bordeaux.

Cette

description

est

probablement

très

ancienne,

car

on

a

encore

des

courpets

en

Dordogne

au

début

du

20e

siècle

qui

apparemment

n'ont

pas

la

même

destination.

Ce

courpet

récent

est

en

fait

une

petite

gabare

servant

notamment

d'allège

aux

plus

grandes

et

aux

déplacements

par

basses

eaux

(dimensions moyennes : L : 12 à 15 m, B : 4 à 5 cm, C : 1,20 à 1,50 m). Il porte un petit mât, très

en

avant,

avec

une

voile

au

tiers

qui

lui

sert

quand

il

n'utilise

pas

de

longs

avirons.

Selon

certains

auteurs, le

gabarot

serait un peu moins long que le

courpet.

Filadière

étym.

de "filat", filet dans le Sud-Ouest. -

orth.

felladière, filandière (16e siècle). -

syn.

lanch

e.

Embarcation

traditionnelle

de

la

Gironde,

à

fond

plat,

aux

extrémités

pointues,

dont

la

première

description

connue

remonte

en

1679

.

Elle

était

utilisée

pour

remonter

les

filets

(dimensions

moyennes

au

18e

siècle:

L:

6,50

m,

B:

2,10

m,

C:

80

cm).

La

filadière

actuelle

est

une

embarcation

non

pontée

avec

une

étrave

profonde

formant

dérive

et

voile

au

tiers

sur

un

mât

placé

à

l'avant.

On

peut

y

ajouter

un

foc. Les dernières filadières étaient munies d'un moteur dans les années 1950. On trouve enfin des filadières de plus grosses tailles à l'île d'Oléron que l'on appelle alors couralin .

Flutte du Tarn

syn. : gabarre, rinougagne, garabotte ou gabarot, montagnol . Bateau spécifique à cette rivière, antérieur à sa canalisation dans les années 1830. Ses dimensions sont de 10 à 20 m de long sur 3 à 4 de large. La flutte est gouvernée par un long aviron en godille. Le mât, situé tantôt au tiers avant, tantôt au milieu du bateau, sert à hisser la voile, et est utilisé pour le halage. Elle disparaîtra lors de la canalisation du Tarn au profit des courreaux.

Gabare

gabare devant Pessac (Dordog

ne)

- orth. gabarre

La

gabare

est

un

type

de

bateau

assez

générique

qui

se

caractérise

par

sa

destination

:

le

chargement

et

le

déchargement

des

navires

dans

le

port,

et

par

les formes qui en découlent : larges, robustes et à

faible

tirant

d'eau.

Il

s'agissait

donc

d'une

embarcation de charge à voile, construite en bois,

encore

en

usage

au

début

du

siècle

en

Iroise

et

à

Bordeaux. La gabare standard était un bateau à fond

plat,

pontée

avec

des

paneaux.

Son

mât

unique

supporte une basse voile, son tirant d'eau encharge ne dépasse pas huit pieds.

Les

gabares

de

Gironde

qui

assuraient

avec

les

filadières

et

les

coureaux

le

trafic

entre

le

fleuve

et

la

mer.

Cette

utilisation

fit

évoluer

la

forme

du

navire

pour qu'il s'adapte aux conditions de navigation, ce qui le rend si caractéristique. Ainsi, la quille est plus basse à l'avant qu'à l'arrière. De même, la

voilure

a

évolué,

d'une

grande

misaine

aux

17e

et

18e

siècle

vers

l'adjonction

d'une

voile

d'avant

et

d'un

foc,

le

mât

étant

implanté

sur

l'avant,

penché plus ou moins sur l'arrière et basculable pour passer sous les ponts (les dernières gabares auront en fait un gréement de cotre).

Les

formes

pointues

des

extrémités

firent

place

à

des

formes

plates.

Une

photo

des

années

1920

montre

trois

gabares

à

couple

sur

le

quai

des

Chartrons

du

port

de

Bordeaux.

Elles

portent

leurs

voiles

serrées

:

foc

sur

l'étai

frappé

sur

l'extrémité

du

bout-dehors

et

misaine

sur

le

mât.

Le

grand

panneau

de

cale

derrière

le

mât

est

fermé

avec

des

planches

recouvertes

d'un

prélart.

On

trouve

toujours

la

barre

franche,

Quelques

futailles

sont

parquées

sur

le

pont

entre

panneau

et

bastingage.

Leur

trafic,

à

cette

époque,

se

limite

aux

nombreux

petits

ports

aux

vins

de

l'estuaire de la Gironde et il se fait entièrement à la voile.

La

gabarre

du

Dropt

était

une

grande

barque,

à

quille,

plus

arrondie

et

plus

ventrue

que

le

courau.

Caractéristiques

des

gabarres

du

Drot

:

longueur

de

15

m

à

20

m,

tirant

d'eau

de

0,70

à

0,80

m

(du

fait

de

la

quille),

jusqu'à

25

tonnes

à

pleine

charge;

pour

les

plus

grandes

:

3.50

m

de

large au fond, 5,50 m de large aux bords, bords à 1,75 m au-dessus du fond.

Dans

les

années

1880

-

1890,

bien

après

l'âge

d'or

de

la

navigation

du

Drot,

on

ne

comptait

plus

que

5

à

10

gabarres

et

10

à

20

couraux

en

service.

Galupe

Bateau

de

transport

non

ponté

de

l'Adour,

gréé

au

17e

siècle

d'une

voile

au

tiers

et

d'un

foc,

et

construit

à

clins.

Au

19e

siècle

et

jusqu'au

début du 20e siècle, la galupe remonte le fleuve, poussée à la perche

ou

halée,

et

redescend

avec

le

courant.

Elle

est

gouvernée

par

un

long

aviron axial. Sa longueur est variable, de 14 à 25 m dans les exemples que nous connaissons.

galupe ç Guippe (Alain Clouet)

Halo

Ancien

bateau

de

transport

de

la

Nive

et

du

bas

Adour

(Aquitaine)

(dimensions

moyennes

:

L

:

11

m,

B

:

0,80

m).

La

coque

est

faite

à

l'origine d'une ou plusieurs pièces de tronc d'arbre, ce qui explique son

étroitesse.

Puis

la

coque

sera

faite

avec

des

planches.

le

Halo

est

propulsé à l'aviron ou avec une perche. La coque est

traditionnellement

peinte

en

ocre

rouge.

Les

derniers

halos

ont

disparus à la fin du 19e siècle.

Lavaneau Bateau de Royan. Le terme désigne à la fois l’embarcation et les filets qu’elle emploie. Cette sorte de bateau «papillon» déploie ses ailes pour filtrer à l’arrêt les eaux limoneuses de l’estuaire. Miol le syn. barque toulousaine. - Barque à fond plat de la Garonne du 18e siècle, longue et étroite, de faible hauteur, gouvernée par un grand aviron arrière. On rencontrait la miolle en amont de Toulouse. Elle se caractérise par une petite étrave qui termine la levée avant. Elle peut atteindre près de 20 m de long et porter 20 tonnes. Nau de Dordogne

La

nau

était

le

plus

grand

bateau

utilisé

sur

la

Haute

Dordogne.

Elle

était

construite

en

chêne

et

bourletée,

c'est

à

dire

munie

d'une

"

lisse"

de

renfort extérieur sur le bord afin de renforcer sa rigidité longitudinale

(dimensions moyennes

: L : 20 m, B : 4.50 m). Elle pouvait porter 30 t.

Nau du Lot - La nau du Lot était un bateau aux flancs évasés et à seuil large, aux extrémités relevées, ayant navigué sur le Lot, en amont de Capdenac jusque dans les années 1950. nau du Lot

Pinasse

Canot

du

bassin

d'Arcachon,

long,

aux

flancs

bombés,

pointu

aux

extrémités,

dont

le

gréement

ressemble

au

canot

à

misaine.

Ses

dimensions

varient

de

7

à

12

m

de

long

et

même

15

m

pour

les

plus

modernes.

Le

pont

a

deux

ouvertures.

L'arrière

rappelle

un

peu

les

gondoles

vénitiennes. La coque est en V, à fond plat. Il serait issu de la pinasse de Bayonne. La

plupart

des

pinasses

actuelles

sont

mues

au

moteur

et

servent

à

la

plaisance.

Il

existait, au début du 20e siècle, une variante un peu plus petite, appelée pinasse de

parc,

utilisée

par

les

ostréiculteurs.

Cette

pinasse

de

parc

n'avait

pas

de

pont

et

était

munie d'un moteur. La pinasse est maintenant en plastique.

pinasse de loisirs

Pyeno

Variante de

couajadour

à tableau arrière.

Sapine du Mid i sapine du midi La sapine du Midi est une embarcation du canal du Midi copiée sur le courau, qui fut motorisée par le chantier Tramasset de Langoiran.

Tilhole

orth.

tillole, tillette, tilliole, thillo. -

maquette

de tilhole (Musée Basque)

Bateau

de

pêche

à

la

sardine

répandu

de

l'Adour

à

La

Rochelle,

gréé

avec

un

petit

mât

et

voile

au

tiers,

que

l’on

trouve

du

13e

siècle

jusqu’au

début

du

20e

siècle.

La

tilhole

était

construite

en

pin

des

Landes

avec

une

coque

à

clins

et

quatre

barrots.

La

construction

rudimentaire

permettait

à

deux

hommes

d’en

construire

une

en

deux

journées.

Le

tout

était

assemblé

par

chevillage.

Le

gouvernail

était

profond

et

étroit

et

pouvait

se

relever

si

nécessaire,

sur

le

côté.

Elle

portait

des

noms différents selon sa taille : tilhole de saou (dimensions moyennes : L: 3,60 m, B: 1,50 m, C:

0,60

m),

tilhole

bâtarde

(dimensions

moyennes

:

L:

9,30

m,

B:

2,30

m,

C:

0,70

m),

tilhole

de

côte

(dimensions moyennes : L: 10,30 m, B: 2,70 m, C: 1,30 m).

- tilhole de l'Adour

: elle faisait, selon JB Bailac, 5 m pour un port de 1 tonne. Sa forme sera copiée pour donner la

pinasse d'Arcachon

.

- tillole du Bassin d’Arcachon : « Les tilloles, faites en forme de navettes, un peu relevées à l'avant et à l'arrière, sont à fond plat : elles ont 7m 146 de l'étrave à l'étambot, 2m 111 dans leur plus grande largeur ; sans quille, sans gouvernail, elles gouvernent à l'aviron ; elles portent un petit mât et une voile carrée ; leur bordage est en clin, chevillé en saillie, sans clous ni ferrures. Une tillole est si légère qu'un équipage de 6 à 7 hommes la porte aisément sur ses épaules, et peut, en abordant au rivage, la mettre aussitôt à l'abri de la mer. Les grandes tilloles, du port de 4 tonneaux, montées chacune de 10 homme» (in Jouannet - Statistique du département de la Gironde, 1843)

Txalupa

-

syn.

Lancha

manjuera,

bonitera,

txalupak

;

chaloupe

basque

(fr.)

-

Dériveur

mi-ponté

long

d’environ

treize

mètres

et

comptant

de

dix

à

onze

bancs

de

nage.

C'est

une

embarcation

de

pêche

non

pontée,

ventrue.

Selon

les

ports,

elle

peut

mesurer

de

12

à

15

mètres.

La

coque

à

faible

tirant

d’eau

est

ronde

avec

des

extrémités

rentrantes

et

recourbées.

Le

bordé

est

rehaussé

de

fargues

Elle

est

gouvernée

par

un

large

safran

et

une

dérive

latérale.

Elles

sont propulsées par deux douzaines de rameurs et portent en plus deux mâts avec voile au tiers. La misaine est tout sur l’avant du bateau.

Elle

était

utilsée

pour

la

pêche

de

la

bonite

en

été

dans

le

golfe

de

Biscaye.

En

hiver,

on

pêchait

la

dorade

rose.

A

l'origine non ponté, les autorités maritimes imposèrent l'implantation d'un pont étanche.

Yole de Bordeaux

Petite

embarcation

de

pêche

de

le

Gironde

apparue

à

partir

de

1914,

d'abord

sous

la

forme

d'une

embarcation

de

5,85

m

à

tableau

arrière,

naviguant

à

l'aviron

(puis

au

moteur)

et

utilisée

comme

annexe

des

coureaux

et

des

sloops.

On

l'appelait

alors

yole

lormontaise

(du

nom

de

la

ville

de

Lormont).

Elle

fut

supplantée

par

un

modèle

à

moteur

aux

extrémités

pointues,

conçu

par

le

chantier

de

La

Reuille,

dans

les

années

1930,

en

gardant

les

mêmes

dimensions.

Elle

possédait

une dérive sabre à l'avant pour pouvoir faire de la voile occasionnellement. Mais il y avait aussi

des

yoles

un

peu

différentes

:

yole

de

Bordeaux

(plus

droite

et

avec

un

avant

moins

galbé

que

la

yole lormontaise), yoles de Bourg et de Pauillac (avec un avant plus élancé et plus haut). Depuis 1970, les yoles sont construites en plastique.

Yole de commissions

- Les yoles de commissions étaient implantées à la fin du 19e siècle sur la Garonne dans les petits ports de Langoiran, Cambes, Paillet, Rions, Cadillac et Isle Saint-Georges. Leur coque étaient la même que la coque de la yole bordelaise, mais plus grandes (dim. moyennes : 9 m de long, 3 m de large, déplacement 1 tonne). Le tableau arrière faisait 2.5 m de large. La marotte, issue de la yole bordelaise, était plus évasée. Une cabane de 6 m de long recouvrait la partie centrale. Elle était construite en bois avec des murs latéraux verticaux, Elle était ouverte aux deux extrémités pour pouvoir circuler rapidement. La yole de commissions était propulsée par une voile au tiers porté par un mât rabattable. Ce dernier, une fois rabattu, était simplement posé avec sa voiie sur la cabane. Le patron, seul homme à bord, avait aussi à sa disposition une paire d'aviron disposé à l'avant du bateau.

yole de commissions au premier plan.

Ce bateau servait au transport de port en port de petites marchandises. On retrouve sa trace dans les petits ports fluviaux garonnais jusqu’à Castres.
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