Bordeaux Aquitaine Marine
Le naufrage du remorqueur Margaux à Bordeaux le 14 juillet 2006
extrait du journal Sud-Ouest
Le naufrage
«
Le
«
Margaux
»
a
fait
naufrage
le
14
juillet.
Quittant
le
quai
où
il
ve¬nait
d'accompagner
un
pétrolier,
II
a
tenté
un
demi-tour
que
la
puissance
du
courant,
à
cet
endroit
et
à
ce
moment,
rendait
délicat.
Se
faisant,
il
a
heurté
un
pieu
vertical
qui
a
endommagé
sa
coque,
avant
de
s'enfoncer
dans
la
Gironde.
En
une
demi-heure,
les
quatre
membres
d'équipage
quittaient
le
bord
grâce
à
la
proximité
du
quai
et
le
bateau
en
perdition
était
hâlé
loin
de
l'appontement
pour
éviter
d'interdire
aux
autres
pétroliers
l'accès
de
cet
équipe¬ment
portuaire.
Depuis,
il
reposait
sur
le
lit
de
la
Gironde.
Disparaissant
totalement
à
la
vue
lors
des
marées
hautes,
révélant
une
puissante
hélice
et
la
moitié
de
sa
coque
à
marée
basse.
Comme
hier
où
le
renflouement
est
entré
dans
sa
phase
spectaculaire.
Le renflouement
Hier
matin.
L'ultime
phase
du
renfloue¬ment
du
remorqueur
le
«
Margaux
»,
près
des
appontements
pétroliers
du
bec
d'Ambès,
au
large
de
l'ancienne
centrale
EDF,
a
commencé.
Sur
la
berge
où
sont
massés
des
curieux
attirés
par
l'importance
des
moyens
mis
en
oeuvre
et
la
dimension
peu
commune
de
l'événement
dans
la
Garonne, on estime que les travaux pour sortir de l'eau ce bateau naufragé le 14 juillet dernier doivent durer une douzaine d'heures.
Déjà
depuis
une
dizaine
de
jours,
les
spécialistes
de
la
Compagnie
de
remorquage
maritime
de
Bordeaux
et
du
Verdon,
armateur
du
«
Margaux
»
et
son
sous-traitant
hollandais,
la
société
Mamoet
Salvage,
ont
pris
des
dispositions
autour
de
la
coque
et
opéré
des
reconnaissances
à
l'intérieur.
Il
s'agissait
de
prévenir
les
risques
de
pollution
par
hydrocarbures,
en
vérifiant
le
réservoir.
On
a
également
tenté
de
déterminer
l'ampleur
de
la
voie
d'eau
qui
a
provoqué
le
naufrage.
A
l'extrémité
des
câbles
d'un
ponton
flottant
muni
d'une
grue
du
Port
Autonome
de
Bordeaux
(PAB)
sont
arrimés
des
filins
métalliques
de
telle
manière
qu'en
tirant
vers
le
haut,
la
grue
de
plus
de
trente
mètres
oblige
le
remorqueur
à
accomplir
un
quart
de
tour
sur
lui-
même.
Vers
17
heures,
le
«
Margaux
»
se
retrouve
à
plat
sur
la
vase
où
il
gisait
sur
le
côté
et
enfoncé d'un ou deux mètres.
L’expertise
La
difficulté
de
l'opération
réside
dans
le
poids
du
remorqueur
(350
tonnes)
et
dans
la
force
de
succion
de
la
vase.
Une
fois
le
bateau
redressé,
les
plongeurs
localisent
le
nombre
et
l'importance
des
trous
dans
la
coque.
Commence
le
bouchage
temporaire
des
orifices
et
le
pompage
destiné
à
vider
l'embarcation.
La
marée
montante
aidant,
elle
devait
flotter
la
nuit
dernière,
si
tout
se
déroule comme prévu.
Aujourd'hui
le
«
Margaux
»
doit
être
remorqué
jusqu'à
un
quai
de
Bassens.
La
semaine
pro¬chaine,
il
devrait
être
conduit
à
l'atelier
de
réparation
du
PAB
à
Bacalan,
afin
d'être
expertisé.
C'est
à
ce
moment-là
que
se
décidera
son
sort.
Soit
le
remorqueur
est
remis
en
état
et
retourne
au travail. Soit sa réparation est jugée trop onéreuse.
Le
«
Margaux
»
est
un
des
quatre
remorqueurs
de
la
Compagnie
de
remorquage
maritime
de
Bordeaux
et
du
Verdon,
unique
opérateur
sélectionné
par
le
PAB
sur
appel
d'offres.
La
société
Mamoet
choisie
par
l'armateur
pratique
ce
genre
de
sauvetages
régulièrement
à
l'échelle
internationale.
Elle
a
dépêché
sur
place
un
de
ses
bateaux,
le
«
Jacomina
»,
et
sa
quinzaine
d'hommes
d'équipage
.qui
se
trouvaient
en
Espagne.
Le
plus
souvent
ces-
techniciens
s'affairent
à
leur
mission
sans
discontinuer.
Vivant
à
bord,
emportant
pompes et instruments spécialisés. Ils ont reçu par la route, deux containeurs de matériel supplémentaire.»
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