Bordeaux Aquitaine Marine
Chantiers Courau et Arman
Historique (par Alain Clouet)
Courau Antoine (1760-1791)
L’origine des chantiers débute au début du 18e siècle par un mariage, celui de Jean Fénelon, maître constructeur à Sainte-Croix et de Denise Courau, fille du
maître de forges Laurent Courau. Jean Fénelon va prendre en apprentissage Antoine Courau, le jeune frère de Denise.
A l’issue de son apprentissage, ce dernier est reçu maître-constructeur. En 1760, il va prendre la suite de Jean Fénelon au départ en retraite de ce dernier.
Guibert et Courau (1791-1795)
En 1791, Antoine décède. Son fils François qui a passé son diplôme de sous-ingénieur constructeur, est dans l’obligation de faire son service militaire et ne peut
donc prendre immédiatement la suite. Denise, sa mère est donc dans l’obligation de trouver quelqu’un pour assurer temporairement la direction du chantier.
Elle fait appel à un ami de la famille, le constructeur Guibert et se créent alors pour quatre années, les « Chantiers Guibert & Courau ».
Courau frères (François, Jean-Baptiste et Laurent) (1795-37 ca)
En 1795, François, libéré du service militaire, s’associe avec ses deux jeunes frères Jean-Baptiste, 20 ans, et Laurent, 19 ans, et récupère ses cales de construction.
Le chantier prend le nom de « Courau Frères ». Quelques années de crise, obligent Laurent et Jean-Baptiste à se tourner vers d›autres horizons. A la reprise, vers
les années 1830, François fait entrer son petit-fils, Lucien Arman, au chantier.
Courau et Arman (1837 ca - 1851)
On ignore à ce jour la date exacte à laquelle Lucien Arman devint officiellement associé à son oncle. Ce qui est certain, c’est qu’il prit dès ses premières années
au chantier, une place importante dans la direction du chantier. Déjà le journal « le Publicateur » daté du 19 juillet 1837, cite le chantier « Courau et Arman » et
non plus « Courau ».
Chantiers Arman (1851-1863)
Lucien Arman modifie la dénomination des chantiers en « Chantiers Arman » pour prendre les rênes du chantier officiellement en 1851, bien qu'il dirigeât le
chantier de fait depuis plusieurs années. le chantier prend un essor important grâce aux innovations techniques apportées par Arman (son clipper dit à la
française) et surtout grâce au réseau de relations qu’il a su créer.
Chantiers et Ateliers de l’Océan (1863-1871)
Face au succès sans cesse grandissant de ses chantiers, Lucien Arman décide de passer à la taille supérieure. Pour cela il va s’associer, en 1863, aux « Chantiers et
Ateliers du Canal Vauban, Mazeline et Cie » pour former la « Compagnie anonyme des Chantiers et Ateliers de l’Océan », société anonyme au capital social de 12
millions de francs en 24 000 actions de 500 francs, dont les souscripteurs apporteront 5,5 millions.
L’intérêt d’une telle association est évident, car les deux entreprises sont parfaitement complémentaires, Lucien Arman apporte ses chantiers, Mazeline apporte
ses ma-chines.
Arman possède alors les :
•
chantier de Ste Croix à Bordeaux
•
chantier de Bacalan à Bordeaux
•
Société des Ateliers Bordelais ou Ateliers Maldant & Cie
•
Ateliers Mazeline, Le Havre
•
Chantier d’Ajaccio
•
Atelier de Forges à Rouen
Une suite de très mauvaises affaires amènent au dépôt de bilan en 1868. Le chantier est mis en redressement judiciaire.
En 1871, le banquier parisien Delahante reprend les seuls chantiers de Bordeaux.
Chantiers de Bacalan (1872-1879)
Le chantier bordelais se maintient difficilement grâce à quelques clients fidèles, notamment l›armateur A. D. Bordes.
En 1879, l'un des actionnaires belges, les Forges d'Homécourt, deviennent actionnaire majoritaire à la faveur d'une augmentation de capital, et renomment les
chantiers : « Dyle & Bacalan ».
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